Placard sur-mesures : cadres des portes, les assemblages (3/8)
Bonjour à tous,
Après la préparation des murs du placard, puis la fabrication du bâti, je commence la réalisation des cadres de portes.
A la suite du corroyage (dégauchissage puis rabotage) et ne pouvant enchainer les opérations d'usinage immédiatement, j'ai placé le bois sous presses. J'étais assez septique sur l'utilité de cette pratique mais j'ai essayé pour me faire une idée. Après plusieurs tests, il me semble que la mise sous presse est bénéfique pour la stabilisation des pièces de bois.
Le bois nécessaire à la fabrication de ces six portes représente un volume assez conséquent ! J'ai bien sûr prévu plusieurs pièces surnuméraires comme pièces d'essai. Elles me permettent de tester le réglage des différentes machines.
A ce moment toutes les pièces sont établies : je decide quelle face sera le parement (face visible) et quel chant se trouvera à l'extérieur. C'est une opération très importante, souvent négligé par le débutant, mais c'est elle qui conditionnera l'aspect final du meuble. Essayer de marier les différents veinages et profitez-'en pour cacher les défauts (noeufs, éclats, arrachements, défauts de teinte, défauts d'usinage, etc...) à l'intérieur du meuble !
Lorsque les différentes faces sont choisies, marquez-les très soigneusement et lisiblement à la craie grasse (le bleu se voit très bien sur les essences claires les plus courantes). Le parement sera votre référence pour tous les usinages. Si vous échangez par mégarde le parement et le contre-parement pendant les usinages, c'est toute la réalisation qui est en périle ! Il vous vaudra au minimum réparer la pièce, sinon la changer complètement (débit, corroyage puis usinages... en retrouvant exactement tous les réglages machines !!! Quasi impossible)...
Comme pour le bâti, j'utiserai des faux-tenons (tenons rapportés) pour assembler les cadres de porte. Cela à plusieurs avantage : une meilleure précision puisque l'on usine avec la même machine pourvue des mêmes réglages ; un gain de temps substentiel.
Je dois avouer que je ne fais des tenons que dans des cas particuliers : portes dans les tenons doivent être débouchant pour une plus grande solidité et resistance au déséquerrage, ouvrages en extérieur suceptibles de se décoller, etc... Pour ce qui est des meubles, je n'utilise plus que des faux tenons.
Les mortaises sont usinées à l'électro-portatif. Mortaises en bout des traverses :
Pour ce genre de travail, j'installe ma table MFT "maison" (réalisation à suivre ici) par-dessus mon établi. Plusieurs avantage à ça :
- la table plus haute convient mieux à l'usinage en général (défonceuse, lamelleuse, etc...)
- le réseau de trous et les différents dispositifs de serrage me permettent de toujours trouver la meilleure configuration possible
- la place disponible me permet d'avoir tout sous la main rapidement : pièces de bois, crayons, réglets, équerres, mètres, tranchet etc...
Je solidarise la table à l'établi grâce à deux serre-joints
Le mors fixe se démonte et me permet de passer le serre-joint au travers de la table et de l'établi
Quelques mortaises plus loin...
La suite bientôt sur Histoires-de-bois,
Damien,
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